Les troubles de la miction surviennent sur un mode aigu
ou chronique et peuvent être regroupés en deux grands
syndromes: le syndrome obstructif et le syndrome irritatif.
Ils témoignent d'une pathologie du bas appareil.
Les Orientations diagnostiques :
Les maladies vésicales:
- de la muqueuse:
infection, inflammation, tumeur, traumatisme
- du muscle:
instabilité, sclérose (vessies de petite capacité).
Les maladies juxta-vésicales:
- les calculs
du bas uretère
- les infections
uréthrales
- les infections,
ou tumeurs pelviennes.
Les vessies hyper actives, spastiques.
Résidu vésical post-mictionnel: La persistance d'urine dans la vessie après une miction effectuée dans des conditions normales définit le résidu post-mictionnel. Il est difficile à affirmer par l'examen clinique (matité sus-pubienne). Il peut être évalué (après miction) par l'échographie (+++), l'abdomen sans préparation ou l'urographie intraveineuse. L'importance du résidu post-mictionnel est fonction du degré d'obstruction et des capacités contractiles du muscle vésical (hypertrophie du détrusor).
La rétention vésicale chronique apparaît quand le résidu post-mictionnel est supérieur à la capacité vésicale. Cette rétention chronique traduit une altération du muscle vésical secondaire à l'obstacle ("vessie claquée", hypocontractile). Cette rétention vésicale chronique se traduit par l'existence d'un globe vésical mou, indolore (matité sus-pubienne convexe vers le haut). C'est à ce stade que peut survenir une dilatation du haut appareil (indolore, bilatérale et symétrique) avec le risque d'insuffisance rénale par obstacle, ainsi que des fuites par regorgement (fuites intermittentes nocturnes qui traduisent le trop plein d'une vessie distendue, évacuée sans contrôle).
La rétention aiguë d'urine: Accident
aigu, véritable urgence médicale, il se traduit par une impossibilité
d'uriner alors que le besoin s'en fait sentir de façon impérieuse
et douloureuse. A la palpation, la vessie est pleine, tendue, rénitente,
douloureuse, convexe en haut, mate à la percussion qui exacerbe
l'envie d'uriner (globe dur). La rétention aiguë traduit le
plus souvent une complication d'un obstacle cervico-uréthro-prostatique
et peut survenir quelque soit le stade de l'obstruction. Mais parfois une
rétention aiguë peut révéler une affection neurologique
(méningite, compression médulaire..).
Les Orientations diagnostiques :
Les obstacles qui siègent
du col vésical au méat uréthral.
Chez l'homme:
Hypertrophie Bénigne de la Prostate (HBP), cancer de la prostate,
sténose uréthrale, ...
Chez la femme:
sténose du méat uréthral, tumeur pelvienne, ....
Les vessies neurologiques, acontractiles,
flasques chez l'homme et la femme, faciles
à reconnaître quand le tableau neurologique est au premier
plan.